Casteljaloux (47700)
Rue du Souvenir Français
Imbert Pierre Broutet Edgar
Ville de Casteljaloux
1969
1946-1975
998 166,56 francs
La piscine municipale de Casteljaloux est construite à la fin des années 60 par les architectes Pierre Imbert (Marmande) et Edgar Broutet (Cognac). L’équipement de plein air, comportant trois bassins, des plongeoirs et deux bâtiments en béton armé, est traité selon les principes du mouvement moderne.
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Le projet d’une piscine de plein air est initié par la municipalité dès 1966. L’implantation d’une piscine vient compléter un ensemble d’équipements à vocation touristique. Le terrain choisi est situé à l’entrée de la ville sur la RN 133 en direction de Marmande. Il jouxte un camping et une halle des sports, son dénivelé facilite l’évacuation des eaux des bassins. L’emplacement offre la possibilité d’aménager des parkings à proximité.
Le conseil municipal approuve le dossier d’exécution en novembre 1967. Le projet est financé par l’Etat, le département et par des emprunts souscrits par la municipalité.
Le programme comprend :
- un bâtiment réception et bar avec terrasses sur piscine
- un bâtiment vestiaire à l’équerre du précèdent
- 3 bassins :
o grand bassin pour compétition 50m X 15m
o bassin école pour apprentissage 25m x 10m
o bassin 15m X 11,80 m pour plongeoir
- des plages en béton lavés aménagées en périphérie des bassins
Le plan de masse inscrit ce programme dans un rectangle parfait.
La piscine, positionnée à l’entrée de la station thermale, vient s’intégrer parfaitement dans le paysage urbain. Le terrain se présente suivant un triangle. Les bassins, orientés nord sud, sont protégés des vents dominants par le bâtiment vestiaire. Les architectes mettent à profit la dénivellation du terrain pour faire un sous-sol sous le bâtiment vestiaire afin d’abriter la machinerie nécessaire aux traitements des eaux. L’élévation supérieure des cabines et sanitaires, parties accessibles au public, est exécutée en briques.
L’emploi du béton armé pour l’ossature des bâtiments et l’exécution des plongeoirs, les toitures terrasses débordantes marquées par le dessin d’un garde-corps aérien, l’important débord de toiture pour souligner l’acrotère et protéger l’intérieur des rayons lumineux et la structure poteaux-poutre laissée visible traduisent l’influence des principes du mouvement moderne sur les concepteurs.
Le traitement des eaux par hydrolyse est confié à une maison spécialisée, suivant un procédé qui permet de traiter les eaux de piscine sans avoir recours aux produits chimiques habituels. Grâce à l’emploi de ce procédé, novateur à l’époque, l’eau n’a plus d’odeur et n’est pas irritante pour les muqueuses.
Chaque été, la piscine ouvre ses portes aux visiteurs qui se retrouvent plongés dans une ambiance typique des années 60.