Architecture contemporaine de Lot-et-Garonne

Panorama 20e & 21e siècles - Lot-et-Garonne

Fiche

Eglise Saint Martial

Construction publique

Commune

Cancon (47290)

Adresse

Place de l'église

Maître(s) d'œuvre

Imbert Pierre

Maître d'ouvrage

Diocèse

Année de livraison

1977

Période de réalisation

1975-1990

Offrant 350 places assises, le vaisseau s’évase depuis l’autel vers l’entrée. © CAUE 47

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La découverte de l’espace intérieur est mise en scène par le positionnement en léger décalage de l’entrée depuis le parvis © CAUE 47

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La charpente est constituée de portiques en béton armé bouchardé © CAUE 47

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Pesant plus de 2 tonnes, l’autel contient des reliques de Sainte Foy et Sainte Victoire. © CAUE 47

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Les vitraux, en dalles de verre éclaté et ciment armé, sont attribués à Jean-Claude Izard © CAUE 47

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Une sculpture en bois accrochée au mur du fond représente la barque de Saint Pierre © CAUE 47

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Plan de situation © Pierre Imbert

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Plan de masse © Pierre Imbert

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Plan de coupe © Pierre Imbert

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Façade nord © CAUE 47

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Façade nord © Pierre Imbert

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Façade ouest © Pierre Imbert

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Les murs extérieurs, très fermés à la vue extérieure, sont maçonnés en moellons de pierre calcaire bouchardée © CAUE 47

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Au cœur du bourg de Cancon, l’église Saint Martial constitue un témoin de l’architecture religieuse contemporaine de Lot-et-Garonne. Construit par l’architecte marmandais Pierre Imbert, l’édifice combine le minimalisme d’une construction en béton et bois et la richesse d’une décoration intérieure composée de sculptures, vitraux et céramiques.

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A l’emplacement d’une ancienne église néo-gothique démolie en 1974, le diocèse d’Agen, sous l’impulsion de l’abbé Pierre Bit, curé de la paroisse, propose à Pierre Imbert, architecte à Marmande, la construction d’une nouvelle église contemporaine.

Le bâtiment dresse sa silhouette élancée sur un terrain légèrement en surplomb de la place du cœur de bourg. Il présente des dimensions assez modestes : une longueur de 36 mètres sur une largeur maximale de 21.85 mètres. Son plan est composite : il assemble 2 polygones trapézoïdaux pour créer le volume du vaisseau principal. Polygones auxquels viennent se rattacher des polygones triangulaires plus petits qui abritent sacristie et chaufferie. 

La découverte de l’espace intérieur est mise en scène par le positionnement en léger décalage de l’entrée depuis le parvis ; ce qui qui oblige le visiteur à se retourner d’un ¼ de tour pour percevoir l’autel.Offrant 350 places assises, le vaisseau s’évase donc depuis l’autel vers l’entrée. Structurellement, il est couvert par une charpente constituée de portiques en béton armé bouchardé. Aucun pilier intérieur ne cache ainsi la vue sur l’autel. Entre ces portiques laissés apparents, les pannes en sapin sont couvertes d’un lambris.

La couverture est en tuiles canal. Les murs extérieurs, très fermés à la vue extérieure, sont maçonnés en moellons de pierre calcaire bouchardée, alors que ceux à l’intérieur sont crépis à la chaux grasse. De l’entrée aux marches du cœur, le sol suit une dénivellation légère, de 50 centimètres. L’éclairage de ce vaisseau unique est obtenu par la mise en œuvre d’impostes vitrées sur chaque panne sablière et par la disposition d’ensemble de vitraux de chaque côté du cœur. Les sols sont traités à l’extérieur en dalle de gravillons lavés, matériau très utilisé dans les constructions publiques de cette période et à l’intérieur en dalles de terre cuite.

Si le contenant est traité de manière assez minimaliste, la décoration intérieure est quant à elle assez riche. L’autel, comme le bénitier, le baptistère et l’ambon sont réalisés en pierre du Gard et sont attribués à Jean-Claude Izard comme les vitraux. Pesant plus de 2 tonnes, l’autel contient des reliques de Sainte Foy et Sainte Victoire. Son socle sculpté porte une croix face au célébrant et face aux fidèles, évoque le chaos originel, le désert, lieu de la multiplication des pains.

Les vitraux, en dalles de verre éclaté et ciment armé, sont attribués à Jean-Claude Izard, sauf celui de droite en entrant, œuvre du Père Denis de l’abbaye d’En Calcat (Tarn), aux couleurs chaudes.Celui du chœur, en triangle et orienté à l’est suggère le Christ, soleil levant, lumière des nations. La verrière de la nef, aux tons rouge et orange, symbolise le souffle de l’Esprit, le monde en attente du Christ. Le vitrail du baptistère évoque, avec ces coloris bleu, l’eau du baptême. La croix au-dessus de l’autel en céramique représente le Christ ressuscité. Les appliques de céramique accrochées aux murs latéraux diffusent une lumière indirecte et douce. Cinq d’entre elles portent une phrase tirée de l’Ecriture. Saint Martial, patron de la Paroisse, est représenté sur le mur de droite. Le clocher est doté de 3 cloches qui, chacune, sonnent une note affectée d’un demi-ton chromatique (Fa, La et Sol dièse).