Architecture contemporaine de Lot-et-Garonne

Panorama 20e & 21e siècles - Lot-et-Garonne

Fiche

Parc naturel de Passeligne

Espace public

Commune

Boé (47550)

Adresse

Avenue André Tissidre

Maître(s) d'œuvre

Atelier Arcadie

Maître d'ouvrage

Agglomération d’Agen

Année de livraison

2012

Période de réalisation

Depuis 2000

Surface

300 00 m2

Distinctions

Mention Palmarès 2014 de l’Architecture et de l’Aménagement de Lot-et-Garonne

Élément emblématique du projet, le labyrinthe est un motif culturel récurrent dans l’histoire des jardins et un espace à part entière dans ce parc.© Atelier Arcadie

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Vue sur les anciennes gravières © Atelier Arcadie

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Plan d’ensemble du parc de Passeligne © Atelier Arcadie

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Vue d'ensemble du site durant les travaux d'aménagement © Atelier Arcadie

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La création de quadrilles (carreaux de prairies non entretenues de 7 mètres par 7 mètres) a été le premier acte fondateur d’une démarche environnementale (gestion différenciée). © Atelier Arcadie

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Les stations sont composées d’un platelage de pavés de bois, sur lequel est disposé du mobilier créé à partir de matériels courants (fer à béton, bois traité) © Atelier Arcadie

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Situé aux portes d’Agen, en bordure de Garonne, le parc de Passeligne s’inscrit dans la démarche territoriale de création du Parc Naturel Urbain Fluvial Agen-Garonne (PNU-FAG). Entre terre et eau, le site de 60 hectares offre une surface aménagée de 300 000 m2 constituée de promenades, espaces d’activités sportives, grandes prairies de jeux et de découverte de l’environnement. Le parc, construit sur les qualités du lieu initial et sur un travail important de la topographie, est par définition inachevé.

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Fruit concret d’une réflexion sur les formes de la nature et des paysages à l’échelle de l’agglomération, la création de ce parc est avant tout liée à la mise en valeur de deux histoires successives : celle du domaine de Pélissier implanté sur une motte féodale, et celle des anciennes gravières de Passeligne et Pélissier laissées à leurs propres dynamiques depuis plus de 20 ans au cœur d’un site hors la ville et inconnu du public.

L’aménagement paysager réalisé par l'Atelier Arcadie (Emmanuel Prieur, paysagiste) a reposé sur 3 objectifs forts : 
•    retrouver la lisibilité et l’identité des paysages de Garonne
•    créer des contacts entre la terre et l’eau
•    fonder la conception sur les dynamiques de la nature.

Cette conception paysagère met en scène les différentes échelles du site
•    échelle de la géographie (paysage des coteaux environnants), 
•    échelle « industrielle » de l’ancienne carrière, 
•    et échelle du « parterre » représentée par le labyrinthe topographique. 

La composition paysagère du parc organise : 
•    l’accessibilité des deux anciennes gravières (reprofilage des berges, création d’îles, d’un vallon entre Passeligne et Pélissier et de deux archipels sur Passeligne)
•    la recomposition d’une limite entre Passeligne et Pélissier sur l’axe d’un ancien fossé d’exploitation de la carrière (la grande Roubine) 
•    la mise en place de terrains destinés à la pratique sportive et d’un espace de stationnement 
•    le dessin d’un réseau de cheminements permanents et changeants, d’une longueur de 24 km, jalonné de stations pour le repos des promeneurs 
•    la création d’un labyrinthe topographique

La réalisation du projet a ainsi permis d’associer les enjeux écologiques du site et la construction d’un support d’activités. Les espaces d’activités sont implantés dans une trame parcellaire dédiée aux usages sportifs formels (football, rugby, volley…) et informels (espaces scéniques, prairie…). A terme, ces parcelles de jeux représenteront des situations de « clairières » au milieu des quadrilles (carrés de prairies non entretenues de 7 mètres par 7 mètres). 

Tout en construisant l’architecture primaire du site, la création des quadrilles, dont la fauche a débuté avant même l’ouverture du chantier, a été le premier acte fondateur d’une démarche environnementale. Ces quadrilles  montrent l’évolution d’une prairie vers son climax (friches de ronciers, chênes et strate herbacée diversifiée). En matière de biodiversité, d’autres actions seront expérimentées : 
•    gestion de la zone humide liée au labyrinthe, 
•    préservation d’une saulaie blanche et des roselières de Pélissier pour la nidification des oiseaux, maintien de rives abruptes favorables à l’accueil du martin-pêcheur…

Depuis son ouverture le parc enregistre un belle fréquentation et attire un large public.